Lycée Ermesinde

Lycée public autonome à plein temps

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Lycée public autonome à plein temps

Le mot du directeur

LE MOT DU DIRECTEUR

Le mot du directeur : Discipline

Depuis dix-sept ans, de nombreux visiteurs ont passĂ© quelques jours au lycĂ©e Ermesinde pour un stage, une candidature, par intĂ©rĂȘt, par curiositĂ©. Nous avons coutume de leur donner rendez-vous Ă  la fin de leur sĂ©jour pour entendre leurs impressions. Il est marquant de constater que les observations relevĂ©es lors de ces rendez-vous Ă©taient et sont pratiquement toujours les mĂȘmes : la participation, la maturitĂ©, le bon accueil et la bonne entente. Toutes ces qualitĂ©s se laissent peut-ĂȘtre rĂ©sumer par le terme de discipline, au sens moderne et au sens classique du mot, disciplina, qui signifie en premier lieu, selon Gaffiot, « action d’apprendre, de chercher l’instruction ». Il faut croire en effet, puisque les visiteurs s’en Ă©tonnent assez pour le relever toujours, que la discipline, c’est-Ă -dire l’action d’apprendre ces qualitĂ©s culturelles et relationnelles, ces bonnes maniĂšres en quelque sorte, ne va pas de soi et que la vie au lycĂ©e Ermesinde contribue grandement Ă  l’installer. Nombreuses sont les raisons qu’on pourrait mettre en avant pour expliquer ce phĂ©nomĂšne. Je voudrais en relever deux : la proximitĂ© et la diffĂ©rence. Le lycĂ©e Ermesinde est organisĂ©

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Le mot du directeur : Compétence

Il y a des mots vĂ©nĂ©rables qu’on devrait s’interdire d’utiliser Ă  tout escient. Cela fait des annĂ©es que le terme de compĂ©tence est employĂ© Ă  toutes les sauces dans l’éducation. Les programmes ne sont plus faits de contenus, mais de compĂ©tences. Les objectifs d’apprentissage sont dĂ©composĂ©s en micro-Ă©tapes s’étalant sur des annĂ©es et des annĂ©es et dĂ©taillĂ©s en un flot de « compĂ©tences » remplissant des centaines de pages et de listes dans les plans d’études. Chacune de ces innombrables compĂ©tences fait l’objet d’une description officielle, ainsi que d’un enseignement et d’une Ă©valuation explicites, apparaissant dans les manuels, dans les devoirs et sur les bulletins. On se demande comment les enseignants et les parents arrivent encore Ă  s’en sortir devant cette inflation de descripteurs et d’indicateurs abstraits. Il est curieux de constater que toute cette industrie de compĂ©tences se situe plutĂŽt aux antipodes de la signification originelle du terme. En principe, une compĂ©tence dĂ©signe en effet quelque chose de beaucoup plus grand, une autoritĂ©, une qualitĂ©, un pouvoir global rĂ©sultant d’une somme de connaissances et d’expĂ©riences et confĂ©rant Ă  son dĂ©tenteur une

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Le mot du directeur : Centre

« L’élĂšve au centre » est devenu le mot d’ordre de toutes les politiques d’éducation modernes. Des slogans comme « de SchĂŒler do ofhuelen wou en ass » reflĂštent une volontĂ© d’assister l’élĂšve le plus Ă©troitement et le plus individuellement possible dans son apprentissage. Des structures et des postes en grand nombre ont Ă©tĂ© créés pour se plier le mieux possible aux besoins de chaque enfant. Cette maniĂšre de procĂ©der comporte cependant deux problĂ©matiques majeures. Tout d’abord, elle met le poids sur les faiblesses. Les initiatives, les mesures et les institutions qui ont foisonnĂ© ces derniĂšres annĂ©es visent presque toutes Ă  refaire des retards, Ă  rattraper des lacunes, Ă  compenser des troubles d’apprentissage, Ă  satisfaire des besoins spĂ©cifiques. Rares sont celles qui s’intĂ©ressent Ă  dĂ©velopper des capacitĂ©s particuliĂšres au-delĂ  et en dehors des programmes, indĂ©pendamment de quelque trouble ou difficultĂ© particuliĂšre. Les programmes en tant que tels sont Ă©videmment Ă  l’origine de cette problĂ©matique. Tant qu’on Ă©value le niveau des Ă©lĂšves par la distance qui les sĂ©pare du programme, on est dans une logique verticale oĂč les forts sont ceux qui sont proches du

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Le mot du directeur : Diversité

Au lycĂ©e Ermesinde, il est coutume d’attendre de la part des Ă©lĂšves et des groupements d’élĂšves des rĂ©sultats probants.Cela est bien visible et bien connu au niveau des entreprises qui ne cessent de gĂąter la communautĂ© et le grand public par des performances exceptionnelles de toutes formes, culinaires, culturelles, littĂ©raires, artisanales, artistiques, etc.Cela est moins visible et moins connu au niveau des branches autour desquelles se rĂ©unissent les classes dans les maisons.C’est surtout moins attendu du cĂŽtĂ© des cours qui traditionnellement servent avant tout Ă  la transmission. Qui dit transmission n’est pas dans l’originalitĂ©, pas dans la crĂ©ation. La classe se rĂ©unit pour apprendre sans pour autant crĂ©er quelque plus-value que ce soit qui mĂ©riterait d’ĂȘtre communiquĂ©e vers l’extĂ©rieur. L’enseignant attend idĂ©alement que la classe tire profit de son cours, Ă  savoir le plus d’élĂšves possible, indĂ©pendamment l’un de l’autre.Dans cette façon de considĂ©rer les choses, la classe apparaĂźt comme rĂ©cepteur. Il y a des Ă©lĂšves qui reçoivent plus ou moins bien, des classes qui reçoivent plus ou moins bien, parce que composĂ©es d’élĂšves recevant plus ou moins bien.Ce mode

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Le mot du directeur : Entreprises

Les prouesses de nos entreprises ne sont plus Ă  dĂ©montrer. Les niveaux de performance atteints dans les productions, les services et les spectacles dĂ©passent trĂšs souvent toute attente. Comment est-ce possible ? Le lycĂ©e Ermesinde n’est pas une Ă©cole au sens commun du terme, composĂ© essentiellement de cours assurĂ©s par des enseignants selon des programmes bien dĂ©finis. Dans la scolaritĂ© des Ă©lĂšves du lycĂ©e Ermesinde, les cours ne viennent qu’en troisiĂšme lieu, aprĂšs les travaux personnels et les entreprises. Qu’est-ce qui peut justifier une telle hiĂ©rarchie ? Notre civilisation a fini par miser sur l’enseignement scolaire pour essayer de garantir le minimum de culture qu’elle veut confĂ©rer Ă  chaque citoyen. Malheureusement, cette politique du minimum n’a cessĂ© de s’allonger au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Or il est important Ă  nos yeux de mener auprĂšs de l’enfance et de la jeunesse non seulement une politique de l’obligation, de l’offre et du minimum, mais aussi au contraire une politique de l’engagement, de la demande et du maximum. Par rapport aux Ă©lĂšves, nos entreprises sont essentiellement dans la demande. Nous exigeons de nos Ă©lĂšves de

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Le mot du directeur : Portes ouvertes

AprĂšs deux ans de pandĂ©mie, le lycĂ©e Ermesinde a rouvert sa porte au public le samedi 19 mars. Un nouveau record d’affluence a Ă©tĂ© battu : plus de 1200 visiteurs. Une fois de plus, le public fut accueilli par de trĂšs nombreux Ă©lĂšves : 300, postĂ©s Ă  l’accueil, dans les maisons et dans les entreprises. Ainsi la moitiĂ© de tous les Ă©lĂšves se faisaient un honneur d’accueillir les nombreuses familles attirĂ©es par la philosophie du lycĂ©e Ermesinde. Qu’ils en soient fĂ©licitĂ©s et remerciĂ©s !   Les confĂ©rences donnĂšrent une fois de plus l’occasion de remonter aux origines du lycĂ©e Ermesinde, de remĂ©morer les Ă©tats de fait qui avaient poussĂ© les fondateurs de l’école Ă  rĂ©agir et Ă  concevoir une alternative. Ils sont essentiellement au nombre de trois : l’acharnement sur les faiblesses, l’isolement des Ă©lĂšves et des professeurs, ainsi que la prĂ©dominance de l’apprentissage explicite.   Il y avait tout d’abord ce fameux paradoxe qui fait que l’école conventionnelle se tourne vers les faiblesses plutĂŽt que vers les forces. Plus un Ă©lĂšve est bon en mathĂ©matiques, moins il a d’efforts Ă  fournir en mathĂ©matiques. Tout

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Le mot du directeur : Entreprise

Une grande diffĂ©rence entre les cours et les unitĂ©s d’entreprise consiste Ă  ce qu’un Ă©lĂšve ne peut ĂȘtre exclu durablement d’un cours alors qu’il peut ĂȘtre exclu de l’entreprise. Si un Ă©lĂšve ne fait pas ses preuves dans l’entreprise, que ce soit par manque de talent ou par manque d’engagement, il n’y a pas sa place, car il heurte les intĂ©rĂȘts de l’entreprise et donc ses propres intĂ©rĂȘts. Il est alors du devoir Ă©ducatif du spĂ©cialiste de le virer, afin qu’il ne perde pas son temps ni le temps des autres et qu’il ait le temps de continuer Ă  chercher « sa place » autre part. Il est essentiel que le jeune ait l’occasion d’apprendre dans le cadre protĂ©gĂ© que constitue l’école l’importance d’ĂȘtre « Ă  sa place ». Au lycĂ©e Ermesinde, si un Ă©lĂšve n’a pas sa place dans une entreprise, des structures existent pour aider l’élĂšve Ă  trouver une entreprise qui lui convient mieux. Plus tard, une mauvaise orientation risque de lui coĂ»ter beaucoup plus cher. C’est une dimension des entreprises qu’il ne faut pas nĂ©gliger : faire

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Le mot du directeur : Santé mentale

C’est une expression qui circule et c’est tant mieux. A force de l’entendre mise en relation avec la pandĂ©mie, n’oublions pas l’influence de l’école sur le bien-ĂȘtre mental. N’oublions pas que l’angoisse quotidienne gĂ©nĂ©rĂ©e par l’école peut ĂȘtre considĂ©rable. La mission de l’école Ă©volue. Il fut un temps oĂč elle Ă©tait censĂ©e libĂ©rer et protĂ©ger les enfants des travaux sur les champs ou dans les usines, les mettre Ă  l’abri des corvĂ©es et des punitions. Si le but de l’école se bornait souvent Ă  apprendre Ă  lire, Ă  Ă©crire et Ă  calculer, il y avait aussi des moments et des lieux oĂč elle allait beaucoup plus loin, dans la culture, la philosophie, la littĂ©rature, l’art.   Aujourd’hui, la culture gĂ©nĂ©rale reste officiellement rattachĂ©e Ă  l’école, tout comme la transmission des valeurs, mais qu’en est-il vraiment ? L’école n’est-elle pas avant tout un moyen de sĂ©lection ? Les contenus sont ce qu’ils sont, mais a-t-on vraiment le loisir Ă  l’école de s’y adonner librement, d’approfondir, de rĂ©flĂ©chir, de discuter, d’apprĂ©cier, de contempler, bref de se cultiver ? L’évaluation ne prend-elle pas toute la place ?

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Le mot du directeur : Examen de fin d’Ă©tudes secondaires

Examen de fin d’études au LEM : 93% rĂ©ussite, 27% « excellent », 29% « trĂšs bien », 25% « bien » La rĂ©ussite d’une Ă©cole ne se limite certainement pas Ă  l’examen de fin d’études. Les Ă©lĂšves du lycĂ©e Ermesinde ont certainement d’autres atouts Ă  faire valoir Ă  l’universitĂ© et dans la vie professionnelle et sociale. D’un autre cĂŽtĂ©, le lycĂ©e Ermesinde a toujours considĂ©rĂ© le BAC national comme un passage et un ticket utile et nĂ©cessaire pour entrer sans problĂšme Ă  l’universitĂ©. C’est pourquoi il avait rĂ©sistĂ© Ă  l’époque Ă  l’envie de certains de voir un BAC novateur Ă©clore au lycĂ©e Ermesinde.   Les rĂ©sultats de cette annĂ©e sont sans appel : le lycĂ©e Ermesinde compte bel et bien parmi les lycĂ©es les plus performants du Luxembourg. Notre rĂ©ussite s’élĂšve Ă  93%, contre 85% au niveau national. Mais c’est surtout du cĂŽtĂ© des mentions que le lycĂ©e Ermesinde fait la diffĂ©rence : 27% de mentions « excellent » (plus de 52 de moyenne sur 60) contre 11% au niveau national, auxquels s’ajoutent 29% de « trĂšs bien » et 25% de « bien ». Pour une Ă©cole axĂ©e sur les forces, l’orientation et

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Le mot du directeur : Choix

Peut-on vouloir trop d’orientation ?Entre l’embarras du choix, le paradoxe du choix ou trop de choix tue le choix, les expressions ne manquent pas pour pointer la quantitĂ© qui nous hante et qui nous harcĂšle un peu partout dans nos sociĂ©tĂ©s de consommation baignĂ©es dans l’illusion que tout est et doit toujours rester encore possible pour tout le monde.L’orientation des jeunes n’échappe pas Ă  la rĂšgle. Revendiquer le droit de dĂ©couvrir et d’explorer tous les possibles avant de choisir sa spĂ©cialisation est devenu monnaie courante parmi les parents mais aussi les professionnels. L’orientation est la marque de fabrique du lycĂ©e Ermesinde. Mais plutĂŽt que de se perdre dans une exploration tous azimuts, le lycĂ©e Ermesinde mise sur une orientation de qualitĂ© qui ne se rĂ©duit pas aux contenus, mais qui touche Ă  l’attitude, Ă  l’engagement et Ă  l’envie. On dit que l’appĂ©tit vient en mangeant. C’est une formule qui n’est pas dĂ©nuĂ©e de sens dans l’orientation. On ne peut pas tout vouloir dĂ©couvrir avant de choisir. PlutĂŽt que de tout voir, il s’agit de bien faire. Le choix que l’élĂšve

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Le mot du directeur : Education

Le terme vient du latin : e-ducere, ex ducere, conduire hors de. Hors de quoi ? Conduire hors de quoi ? Hors de l’enfance, vers l’ñge adulte, vers la maturitĂ©, la participation, l’influence ? En effet, l’enfant veut avoir son mot Ă  dire, trĂšs tĂŽt et avec force. Encore faut-il ne pas laisser parler et agir l’enfant dans le vide. Pour se dĂ©velopper, l’enfant a besoin de rĂ©sistance. Pour gagner en influence, l’enfant doit pouvoir se mesurer. A quoi et Ă  qui ? Toutes les idĂ©es qui sortent de la bouche des enfants ne sont pas bonnes. Il serait absurde de les adopter toutes sous prĂ©texte qu’il faille respecter la parole de l’enfant. Ce serait lui manquer de respect, car cela ne lui permettrait pas de grandir, et malhonnĂȘte de surcroĂźt. Se mesurer Ă  quoi et Ă  qui ? A ce qu’il n’a pas encore et Ă  ce qu’il n’est pas encore. Si l’enfant n’a pas encore les arguments, il faut lui opposer des .. arguments. S’il n’a pas encore les connaissances, il faut lui opposer des connaissances. S’il n’a

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Le mot du directeur : Orientation

Non, tout le monde n’a ni le talent ni l’envie d’aller Ă  l’universitĂ©. Les dispositions des jeunes gens sont heureusement infiniment plus variĂ©es. Elles l’ont toujours Ă©tĂ© et elles le seront toujours. Tel l’a toujours voulu la nature humaine et tel l’a toujours voulu l’économie. Tel le veut toujours la nature humaine, mais tel ne le veut plus l’économie, apparemment. La dĂ©localisation, la tertiarisation et la technologisation ont portĂ© un vilain coup aux secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de l’artisanat. L’économie ? La mondialisation a certainement une part d’inĂ©vitable, mais la politique et la sociĂ©tĂ© ne sont Ă©videmment pas si impuissantes et innocentes que cela. Face Ă  la diversitĂ© naturelle des talents humains, la hiĂ©rarchisation des mĂ©tiers et des formations et la monoculture scolaire et professionnelle sont des scandales. Le lycĂ©e Ermesinde est structurĂ© de maniĂšre Ă  garantir l’orientation la plus large et la plus honnĂȘte possible. Dans cette dĂ©marche, ce n’est pas l’économie qui constitue la plus grande rĂ©sistance. Le marchĂ© du travail moderne n’est pas si dĂ©sespĂ©rant que cela. Des productions ont Ă©tĂ© relocalisĂ©es. Les marchĂ©s locaux refleurissent.

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Le mot du directeur : Devoir

Notre sociĂ©tĂ© investit de plus en plus de moyens dans l’éducation. A les analyser de plus prĂšs, ces moyens se concentrent sur une multiplication de l’offre et de l’aide. Le nombre de disciplines, d’activitĂ©s, de cours Ă  option, de stages et de formations ne cesse d’augmenter, Ă  l’école, autour de l’école et dans les loisirs. Jamais autant d’institutions d’accueil, d’encadrement, d’assistance et de loisir n’ont Ă©tĂ© créées que ces derniĂšres annĂ©es. On ne compte plus les mesures d’appui, de remĂ©diation, de rattrapage, les assistances et amĂ©nagements de toutes sortes venus se greffer sur la vie scolaire et familiale de nos enfants. D’un autre cĂŽtĂ©, on entend plus que jamais parler de problĂšmes de concentration, de motivation, de discipline, de respect, d’attitude au travail, de compĂ©tences sociales ou d’autonomie. L’évolution du lycĂ©e Ermesinde est quelque peu en dĂ©phasage avec ces tendances. Le mot d’ordre consistait dĂšs le dĂ©part Ă  miser sur les talents, les intĂ©rĂȘts et les capacitĂ©s les plus remarquables et les plus prometteurs des Ă©lĂšves. Le lycĂ©e Ermesinde se distingue par une communautĂ© soudĂ©e et solidaire. L’exigence Ă  laquelle

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Le mot du directeur : Multilinguisme

Le multilinguisme constitue une part essentielle du patrimoine luxembourgeois. La maĂźtrise de trois langues internationales est un avantage certain sur le marchĂ© du travail et dans la vie sociale, culturelle et privĂ©e. C’est un privilĂšge qui nous est enviĂ© dans le monde entier. Le lycĂ©e Ermesinde se fixe pour mission de prĂ©server et de renforcer ce privilĂšge, d’en faciliter l’accĂšs et de l’étendre.L’école ne facilite pas toujours l’apprentissage des langues. Elle a en effet tendance Ă  recourir exclusivement et prĂ©cocement Ă  l’écrit et Ă  des mĂ©thodes formelles. Or cela ne correspond pas aux aptitudes particuliĂšres dont jouissent les enfants. Il est bien connu que les enfants ont gĂ©nĂ©ralement des capacitĂ©s spectaculaires Ă  s’approprier une langue oralement, en apprenant Ă  la comprendre puis Ă  la parler. Les enfants mobilisent bien entendu cette capacitĂ© par nĂ©cessitĂ© plutĂŽt que par volontĂ©, par l’exemple plutĂŽt que par l’instruction, de maniĂšre implicite plutĂŽt que de maniĂšre sĂ©quentielle. Il en est de mĂȘme de l’écrit. LĂ  aussi, l’apprentissage est alourdi et ralenti par l’emploi exclusif d’une didactique technique et formelle ou d’un enseignement synchrone. Le cours de grammaire n’en est

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