Lycée Ermesinde

Lycée public autonome à plein temps

StÀerkte viru SchwÀchten

Lycée Ermesinde

Lycée public autonome à plein temps

Les prouesses de nos entreprises ne sont plus à démontrer. Les niveaux de performance atteints dans les productions, les services et les spectacles dépassent trÚs souvent toute attente. Comment est-ce possible ?

Le lycĂ©e Ermesinde n’est pas une Ă©cole au sens commun du terme, composĂ© essentiellement de cours assurĂ©s par des enseignants selon des programmes bien dĂ©finis. Dans la scolaritĂ© des Ă©lĂšves du lycĂ©e Ermesinde, les cours ne viennent qu’en troisiĂšme lieu, aprĂšs les travaux personnels et les entreprises. Qu’est-ce qui peut justifier une telle hiĂ©rarchie ?

Notre civilisation a fini par miser sur l’enseignement scolaire pour essayer de garantir le minimum de culture qu’elle veut confĂ©rer Ă  chaque citoyen. Malheureusement, cette politique du minimum n’a cessĂ© de s’allonger au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Or il est important Ă  nos yeux de mener auprĂšs de l’enfance et de la jeunesse non seulement une politique de l’obligation, de l’offre et du minimum, mais aussi au contraire une politique de l’engagement, de la demande et du maximum.

Par rapport aux Ă©lĂšves, nos entreprises sont essentiellement dans la demande. Nous exigeons de nos Ă©lĂšves de s’engager dans une entreprise correspondant Ă  leurs capacitĂ©s, Ă  leurs intĂ©rĂȘts et Ă  leurs ambitions. Nous demandons d’un autre cĂŽtĂ© aux entreprises de recruter les Ă©lĂšves les plus utiles et les plus capables afin de pouvoir disposer d’un personnel performant. Les Ă©lĂšves tirent de cette politique le plus grand bĂ©nĂ©fice, car la motivation et la performance viennent avec l’excellence et l’utilitĂ© collective de leur travail. Grandir dans une entreprise, ĂȘtre initiĂ© par des Ă©lĂšves expĂ©rimentĂ©s et atteindre petit Ă  petit des compĂ©tences de plus en plus profitables, apparaĂźt comme un dĂ©fi, un devoir et un honneur.

En comparant les entreprises avec les cours, la demande l’emporte finalement sur l’offre. Le moteur se situe clairement du cĂŽtĂ© des entreprises, tandis que les cours constituent plutĂŽt des moments de dĂ©tente, de recul et de rĂ©flexion, conformĂ©ment au sens originel du terme skhole signifiant temps libre, loisir.

DĂšs lors un certain Ă©quilibre peut s’installer, entre cours et entreprises, entre recul et action, entre thĂ©orie et pratique. L’avantage restera cependant toujours du cĂŽtĂ© des entreprises. Parmi la panoplie d’entreprises, il est probable que chaque Ă©lĂšve trouve son bonheur dans l’une d’elles. La thĂ©orie peut dĂšs lors venir se greffer sur un substrat personnel et durable. Ainsi les entreprises fondent les cours, et non pas l’inverse.