Au lycée Ermesinde, il est coutume d’attendre de la part des élèves et des groupements d’élèves des résultats probants.
Cela est bien visible et bien connu au niveau des entreprises qui ne cessent de gâter la communauté et le grand public par des performances exceptionnelles de toutes formes, culinaires, culturelles, littéraires, artisanales, artistiques, etc.
Cela est moins visible et moins connu au niveau des branches autour desquelles se réunissent les classes dans les maisons.
C’est surtout moins attendu du côté des cours qui traditionnellement servent avant tout à la transmission. Qui dit transmission n’est pas dans l’originalité, pas dans la création. La classe se réunit pour apprendre sans pour autant créer quelque plus-value que ce soit qui mériterait d’être communiquée vers l’extérieur. L’enseignant attend idéalement que la classe tire profit de son cours, à savoir le plus d’élèves possible, indépendamment l’un de l’autre.
Dans cette façon de considérer les choses, la classe apparaît comme récepteur. Il y a des élèves qui reçoivent plus ou moins bien, des classes qui reçoivent plus ou moins bien, parce que composées d’élèves recevant plus ou moins bien.
Ce mode de fonctionnement relève d’une erreur fondamentale, consistant à supposer que les jeunes gens demandent à recevoir plutôt qu’à donner.
Au lycée Ermesinde, dans les branches interdisciplinaires notamment, on attend des élèves qu’ils fournissent et qu’ils partagent leurs connaissances, leurs recherches, leurs expériences, leurs réflexions et leurs appréciations. La classe, loin d’être l’entonnoir, est la source.
Il serait scandaleux de passer à côté de la richesse d’une classe, de sa diversité de savoirs, de provenances et de personnalités.
Dans les branches interdisciplinaires, le lycée Ermesinde attend des classes qu’elles se prononcent sur une question précise en liaison avec une grande thématique du moment, comme l’habitation, l’habillement, l’alimentation, la santé, l’argent, etc. Le lycée Ermesinde attend de ses enseignants de s’intéresser au savoir et à l’expérience des élèves, de les faire parler, rechercher, réfléchir et coopérer. Cet exercice profite d’autant mieux à chaque élève qu’il est collectif. Il suffit d’attendre de tout le monde qu’il contribue d’une façon aussi engagée que personnelle pour que le cours aille de surprise en surprise et fasse émerger, par émulation d’idées, des contenus importants, méritant d’être partagés.