Lycée Ermesinde

Lycée public autonome à plein temps

Stäerkte viru Schwächten

Lycée Ermesinde

Lycée public autonome à plein temps

Stäerkte viru Schwächten

Le mot du directeur : Choix

Peut-on vouloir trop d’orientation ?
Entre l’embarras du choix, le paradoxe du choix ou trop de choix tue le choix, les expressions ne manquent pas pour pointer la quantité qui nous hante et qui nous harcèle un peu partout dans nos sociétés de consommation baignées dans l’illusion que tout est et doit toujours rester encore possible pour tout le monde.L’orientation des jeunes n’échappe pas à la règle. Revendiquer le droit de découvrir et d’explorer tous les possibles avant de choisir sa spécialisation est devenu monnaie courante parmi les parents mais aussi les professionnels. L’orientation est la marque de fabrique du lycée Ermesinde. Mais plutôt que de se perdre dans une exploration tous azimuts, le lycée Ermesinde mise sur une orientation de qualité qui ne se réduit pas aux contenus, mais qui touche à l’attitude, à l’engagement et à l’envie. On dit que l’appétit vient en mangeant. C’est une formule qui n’est pas dénuée de sens dans l’orientation. On ne peut pas tout vouloir découvrir avant de choisir. Plutôt que de tout voir, il s’agit de bien faire. Le choix que l’élève effectue au lycée Ermesinde dès son arrivée (projet personnel, entreprise, travail personnel, branches d’engagement) implique une immersion dans des champs et des groupes d’intérêt pour un semestre au minimum. Au cours de cette période, l’élève apprend à coopérer, à convaincre, à vendre, à négocier, à connaître les plaisirs et les contraintes d’une production, les défis et l’efficacité de la transmission entre pairs, ainsi que la satisfaction qui découle d’un travail bien fait ainsi que du contentement d’un public ou d’une clientèle. Autrement dit, il acquiert, indépendamment des contenus, des compétences universelles et transversales d’une grande utilité. Le temps ne permet pas de s’immerger dans un grand nombre de spécialités. Faut-il s’en plaindre ? L’élève finira par s’orienter vers un chemin qui s’est dessiné au fil des choix, des opportunités, des expériences, des sensations intermédiaires. Va-t-il se frustrer de ne pas encore avoir pu découvrir tous les possibles ? Il faut espérer au contraire qu’il franchisse allégrement la porte qui s’est ouverte, en pensant qu’elle s’est ouverte par chance, plutôt que par hasard. L’orientation en devient presque une affaire de destin, un destin que l’élève saura d’autant mieux embrasser qu’il aura connu dans ses expériences préalables la qualité plutôt que la quantité.