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Les écrans, atouts et freins

Les écrans, atouts et freins pour le maintien de la santé !

Les écrans sont devenus pour nous des accompagnateurs permanents. A la maison, à l’école ou au travail, on les utilise partout et en permanence. Leur omniprésence et leur utilisation permanente au quotidien risquent de banaliser leur impact sur la santé. Ce document présente quelques résultats des recherches entamées et discute à quel point les écrans peuvent nuire à la santé respectivement la favoriser. 

 

Effets directs sur le corps  

Les écrans des smartphones, ordinateurs et téléviseurs sont majoritairement constitués de LED (diodes électroluminescentes). Un des gros problèmes des LED est que dans le spectre qu’ils émettent, les proportions en lumière bleue sont élevées. La lumière bleue (longueur d’onde se situe entre 380 et 500 nm) constitue une partie du spectre de la lumière visible (longueur d’onde se situe entre 380 et 750nm).  

Plusieurs études ont montré que l’exposition prolongée à la lumière bleue est un facteur de risque de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Elle est susceptible d’endommager la rétine, en particulier chez les jeunes. Rappelons qu’avant l’âge de 25 ans, le cristallin de l’œil ne joue pas encore son rôle de filtre avec assez d’efficacité. Les scientifiques soupçonnent aussi un rôle dans le développement de la cataracte.  

Selon d’autres études, la lumière bleue influence également notre horloge interne et les cycles du sommeil. L’utilisation d’écrans (notamment de smartphones, de tablettes et de consoles de jeux) pendant plus d’une heure après le dîner est associée à l’apparition de troubles du sommeil. En effet, les teintes bleues des écrans empêchent la libération normale de l’hormone mélatonine qui est l’hormone responsable du cycle veille-sommeil. Ainsi le cerveau pense qu’il fait jour alors qu’il fait nuit lorsqu’on s’expose le soir aux écrans et à la lumière bleue. La qualité du sommeil et l’endormissement deviennent plus difficiles et se retardent à mesure que la durée d’utilisation des écrans augmente. Plus d’un adolescent sur deux souffre de troubles du sommeil.


Sur nos portables, il existe des fonctions, comme le Nightshift, qui permettent de réduire les effets néfastes de la lumière bleue. Ils font apparaître les lumières plus chaudes, en diminuant les teintes bleues. Il existe aussi des lunettes équipées de verres de photoprotection sélectives dont le rôle est de filtrer la lumière bleue pour protéger les yeux. Il faut noter que les lentilles actuellement sur le marché pour « filtrer » la lumière bleue n’ont qu’une efficacité limitée. Le fait de les utiliser ou non est donc d’abord une question de confort.  

Un autre effet direct d’une utilisation excessive des écrans peut être une fatigue visuelle. Nos yeux se fatiguent à cause de la lumière bleue ou parce qu’on regarde pendant des heures fixement sur celui-ci se trouvant trop près. Néanmoins, il existe des solutions afin de lutter contre la fatigue visuelle. Comme la méthode du 20/20/20, qui consiste à faire une pause de 20 secondes toutes les 20 minutes et à regarder à une distance de 6 mètres (20 pieds). Ce processus fait récupérer les yeux et leur donne une possibilité de se reposer.  

De même, le fait d’être assis durant une longue période devant l’écran et suite à des mouvements répétitifs (au bureau, à l’école, en transport commun, …) une mauvaise posture se produit. Entre autres, des troubles musculo squelettiques peuvent se produire pendant qu’on travaille sur l’écran. Ils affectent principalement les tissus mous, les muscles et les tendons. Les muscles les plus touchés durant le travail sur l’écran sont ceux du cou, des épaules, de la colonne lombaire, des poignets et des mains. La basse vision entraîne une flexion et une extension de cou pour améliorer la vue sur l’écran. Les conséquences de cette mauvaise posture devant l’écran est une fatigue musculaire et un comportement sédentaire, comme une faible consommation d’énergie.


Effets sur la santé mentale  

Les écrans peuvent également avoir un certain impact sur la capacité de concentration et sur les performances du cerveau. Lors de révision, la productivité augmente lorsqu’on range le téléphone. Cela s’explique par le fait que nous essayons activement de ne pas être distraits par le portable et cela coûte déjà de la capacité cérébrale. Selon une étude, nous nous appuyons de plus en plus sur la technologie, ce qui fait que le cerveau est moins sollicité et que, comme un muscle non entraîné, ses performances diminuent.  

Une utilisation excessive d’écrans quelconques peut influencer le développement des enfants. On observe régulièrement que des tout-petits jouent avec le portable de leurs parents. Au restaurant, l’enfant à juste besoin de crier et il reçoit sa volonté – il passe le reste du repas devant son écran. Cependant avec cette méthode, l’enfant n’apprend pas à gérer son humeur et ses émotions correctement. L’enfant aura alors toujours besoin d’un écran pour gérer son comportement et se calmer quand il devient furieux. Mais non seulement l’usage excessif des écrans peut mener à l’agressivité, les enfants peuvent développer aussi des troubles de sommeil, des difficultés d’attention ou une dextérité réduite à l’entrée à l’école parce qu’ils n’ont pas assez couru, sauté, lancé, dessiné et découpé. 

Autres conséquences que les écrans peuvent avoir au niveau de la santé mentale : 

  • Une mauvaise estime de soi 
  • De faibles habiletés sociales en raison d’un manque d’interactions 
  • Des problèmes de santé (surplus de poids, obésité, fatigue, maux de tête, myopie, problèmes de posture, mauvaise alimentation, hypertension, diabète de type 2, problèmes cardiovasculaires à long terme, etc.) 
  • Des capacités cognitives moins élevées, particulièrement en ce qui concerne la mémoire à court terme, le développement du langage et l’apprentissage de la lecture 

Les écrans – une aide pour les médecins et les patients 

Même si les écrans peuvent nuire à la santé de chaque utilisateur, les nouvelles technologies ont également aidé à moderniser la médecine. Lors de nos recherches, nous avons pu découvrir quatre manières d’imagerie médicale, l’échographie ultrasonore, le scanneur à émission de positons, le CT scanner et l’imagerie par résonance magnétique. Chaque forme d’imagerie est basée sur différents principes physiques et les images qui en résultent peuvent être analysées sur un écran. Chaque technique d’imagerie médicale peut fournir des images détaillées de différentes parties du corps et leur fonctionnement. Ainsi des lésions éventuelles ou un mauvais fonctionnement peuvent être détectés. L’IRM est par exemple très bien adapté à l’étude du cerveau ou de la moëlle épinière. Le détail sur les techniques d’imagerie médicale est fourni en annexe. 

Dans les salles d’opérations ainsi que dans la formation des futurs médecins les écrans constituent une aide non négligeable. Le casque VR, par exemple, peut être utilisé en médecine dans différentes situations et offre déjà maintenant une solution à deux problèmes : la pénurie de chirurgiens dans le monde et le nombre d’opérations mal effectuées. Ils permettent aux apprentis de reproduire de manière réaliste des situations potentiellement mortelles ou de transmettre en direct le travail des médecins lors d’une opération. Ainsi les étudiants savent plus tard comment réagir le mieux dans certaines situations et peuvent être, au besoin, dirigés à distance par un médecin expérimenté. Pour le médecin lui-même, le casque VR peut surtout être utile en chirurgie. Grâce à une reconstruction en 3D du squelette, des vaisseaux sanguins ou des organes, on peut observer l’intérieur du corps plus précisément, sous plusieurs angles et en couches individuelles. De plus, grâce au système HoloLens, il est possible de projeter à l’aide du casque VR des images 3D de certains éléments dans le corps du patient durant une opération. Ceci permet au chirurgien de pratiquer une incision parfaite. Un autre système de réalité augmentée permet au médecin de savoir exactement quelle partie du tissu il doit enlever en cas de cancer grâce à des repères visuels qui sont affichés sur les lunettes VR. 

Enfin, la réalité virtuelle peut être utilisée en psychothérapie pour le traitement de la paranoïa et des fortes angoisses, en confrontant les patients avec leurs peurs. Elle peut également aider à traiter les douleurs fantômes en simulant une partie manquante du corps, ce qui permet à la personne de ressentir moins de douleur.


A côté de méthodes d’opération qui vont évoluer encore davantage dans les prochaines années grâce aux écrans et aux robots chirurgiens, c’est aussi au niveau de la communication entre les patients et les spécialistes qu’il y aura des changements sous forme du dossier médical électronique. Ce dossier regroupe toutes les informations concernant la santé d’un patient (les maladies, l’historique des consultations et traitements, etc). A cause de doutes envers la fiabilité et la sécurité du système, le dossier médical n’est pas encore utilisé par beaucoup de médecins. Une optimisation du système pourrait non seulement aider le patient lui-même, mais aussi l’organisation de tous les acteurs du secteur de santé. 

La digitalisation ne joue pas seulement un rôle lors des consultations chez le médecin, des opérations ou des situations d’urgence mais elle favorise également le maintien de la santé de personnes qui souffrent d’une problématique influençant leur vie quotidienne. Par le moyen d’applications médicales, il est notamment possible de surveiller en permanence le corps et de prévoir au quotidien des crises d’épilepsie, des crises cardiaques ou de mieux contrôler le taux exact de glycémie chez des personnes diabétiques. Ceci est un grand avantage, car cela facilite largement la vie de chaque patient et de ses proches. En outre, les moyens électroniques permettent d’obtenir des informations supplémentaires très utiles pour le traitement. Ces informations supplémentaires peuvent être, par exemple, le rythme cardiaque du patient, l’intensité d’une crise cardiaque ou épileptique ainsi que l’heure exacte du début et de la fin de la crise. La numérisation constitue donc un grand avantage pour tous les patients épileptiques ou diabétiques ainsi que les patients avec des maladies cardiovasculaires, car elle leur permet de mener leur vie quotidienne avec plus de sécurité et d’insouciance. 


Conclusion 

Comme tous les secteurs, le domaine de la médecine a fortement évolué grâce à la digitalisation. Notamment les méthodes de chirurgie, la formation des futurs médecins ou la communication entre médecins et patients ont pu profiter du développement des diverses formes d’écrans. A côté du potentiel énorme et des multiples champs d’application des écrans, une utilisation extensive de ces derniers constitue également un certain danger pour la santé. Ce sont surtout les conséquences à long terme au niveau de la vue, de la posture ou de la santé mentale, qui doivent encore étudier davantage.