LâamitiĂ© est au cĆur de la philosophie du lycĂ©e Ermesinde, au sens de philia, dâune amitiĂ© Ă la fois vertueuse et intĂ©ressĂ©e. LâintĂ©rĂȘt mutuel de lâĂ©change va de soi dans les entreprises. La transmission et la coopĂ©ration y sont nĂ©cessaires, car lâinterdĂ©pendance entre les diffĂ©rents acteurs est totale. Les Ă©lĂšves y font lâexpĂ©rience de lâintĂ©rĂȘt mutuel consistant Ă exploiter la diversitĂ© des talents, des styles, des personnalitĂ©s, des connaissances. Ce faisant, ils participent Ă©videmment Ă la rĂ©ussite et Ă lâenrichissement de lâentreprise, mais ils entretiennent aussi le dĂ©veloppement moral et intellectuel parmi le personnel de lâentreprise. La performance des entreprises prouve que le plaisir et la performance sont les deux conditions dâune rĂ©ussite Ă la fois personnelle et collective.
Les cours qui ont lieu dans les maisons mĂ©ritent les mĂȘmes conditions ! HĂ©las, la tradition des cours dans les Ă©coles est tout autre. Dans un systĂšme promotionnel et standardisĂ©, les cours sont plutĂŽt marquĂ©s par la mĂ©fiance, la concurrence et la soumission. Au lieu dâĂȘtre associĂ©s, les acteurs, Ă©lĂšves et professeurs, sont isolĂ©s et sĂ©parĂ©s. La performance et la motivation en sont extrĂȘmement diminuĂ©es.
Le lycĂ©e Ermesinde aspire au contraire Ă des cours de haute volĂ©e constituant des moments privilĂ©giĂ©s pour tous les participants, Ă©lĂšves et personnel. Miser sur la richesse des connaissances prĂ©sentes est Ă©videmment une condition nĂ©cessaire pour y arriver. Les Ă©lĂšves ne demandent pas mieux que dâapporter leurs pierres Ă lâĂ©difice et de contribuer au dĂ©veloppement du cours.
Pour rĂ©aliser et garantir durablement un cours rĂ©ellement participatif, une seule personne ne suffit Ă©videmment pas. Au lycĂ©e Ermesinde, chaque branche a ses Ă©lĂšves engagĂ©s formant avec le professeur lâĂ©quipe responsable du bon dĂ©roulement et de la bonne qualitĂ©, formelle et intellectuelle, du cours. Câest cette Ă©quipe qui, telle une confĂ©rence de rĂ©daction dans un journal, fait continuellement le point, en principe aprĂšs chaque cours, afin dâorganiser les recherches et les travaux de prĂ©paration en vue du prochain cours.
Les Ă©tudes, câest-Ă -dire les heures dâouverture des maisons en dehors des cours, servent prioritairement Ă ces rĂ©unions et travaux de prĂ©paration, impliquant en principe tous les Ă©lĂšves engagĂ©s de maniĂšre continue.
La tĂąche des Ă©lĂšves engagĂ©s dĂ©passe largement le cours. A part la prĂ©paration du prochain cours, les Ă©tudes doivent permettre aux Ă©lĂšves engagĂ©s dâidentifier les Ă©lĂšves susceptibles de profiter dâune aide personnelle.
Ce sont ces deux tĂąches â prĂ©parer les cours et Ă©changer avec des Ă©lĂšves â qui justifient lâouverture de la maison tout au long de la journĂ©e. Dans les Ă©tudes, les Ă©ducateurs organisent lâĂ©change entre les Ă©lĂšves et les professeurs viennent organiser les recherches et les prĂ©parations avec leurs Ă©lĂšves engagĂ©s.
Loin de sĂ©parer et dâisoler les Ă©lĂšves et les professeurs, le lycĂ©e Ermesinde veut les rĂ©unir et confĂ©rer aux Ă©lĂšves lâexpĂ©rience de lâĂ©change et de la coopĂ©ration, de leur efficacitĂ©, mais aussi de leur apport amical et moral. Au lycĂ©e Ermesinde, lâamitiĂ© nâest pas relĂ©guĂ©e Ă la rĂ©crĂ©ation et aux loisirs. Elle nâest pas non plus laissĂ©e au hasard, car lâorganisation des Ă©changes dans les cours et dans les Ă©tudes occasionne forcĂ©ment des collaborations Ă gĂ©omĂ©trie variable et câest dâautant mieux. Personne nâĂ©chappe finalement au tissu amical et collaboratif tissĂ© dans les entreprises, mais aussi dans les cours et dans les Ă©tudes.
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